Les grands noms de la pop française, du rap et du hip-hop trouvent leur compte avec le streaming, même si ce n’est pas encore une énorme source de revenus. Si on se fie à la moyenne de rémunération proposée par The Tricordist, Aya Nakamura toucherait 295 956,60€ pour son titre « Djadja », dont une grosse partie est redistribuée à son label. Les artistes très médiatisés ont donc plus de chance de faire des streams que des plus petits groupes.
Vincent Jouffroy alias I Am Stramgram a été révélé par le tremplin Ricard SA Live en 2016. Cela a permis à l’artiste bordelais de tourner dans toute la France pour présenter son EP Patchworkitsch Tryptique, puis d’enregistrer son premier album Tentacles. Selon les données de Spotify, l’artiste comptabilise 485 abonnés et totalise 339 écoutes par mois, bien loin des écoutes réalisées par Aya Nakamura. Pourtant sa communauté sur les réseaux sociaux n’est pas faible puisqu’elle compte près de 4.945 personnes sur Facebook et 777 sur Instagram. Mais cette communauté n’est pas suffisante pour permettre à l’artiste de tirer un véritable revenu du streaming. La situation est la même du côté du groupe de rock nancéien Blondstone. 535 abonnés sur Instagram, 1.894 personnes sur Facebook pour 139 abonnés sur Spotify et seulement 36 écoutes par mois.
Cette différence est non seulement due au genre musical, le rock n’est pas énormément écouté par la nouvelle génération, mais aussi par la présence de musiques dans les playlists. Beaucoup d’internautes écoutent en streaming pour mettre une musique de fond en passant par les playlists où ils découvrent de nouveaux artistes. Mais intégrer une playlist sur les plateformes de streaming est difficile, tout comme il n’est pas simple de savoir si un titre y a été ajouté.