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Il est loin le temps où chacun se précipitait dans les magasins pour acheter le CD de son artiste préféré. Défiler dans les rayons de son disquaire, admirer la pochette, payer une quinzaine d’euros pour douze titres. Ce temps où le CD avait encore une certaine valeur aux yeux des consommateurs, qui s'empressaient de découvrir ce qui se cachait à l’intérieur du livret en écoutant l’album. Ce temps où il était essentiel d’avoir un disque d’un artiste pour pouvoir le faire dédicacer après les concerts ou lors de séances de dédicaces. Désormais, l’industrie de la musique a évolué pour laisser place au streaming. Ce terme employé régulièrement depuis 2007 désigne une technique de diffusion et de lecture en ligne et en continue de données multimédias, qui évite le téléchargement des données. Avec un démarrage assez difficile, ponctué de désaccords et de méfiance entre les majors, les plateformes et la Sacem (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique), le streaming a finalement trouvé ses marques dans l’industrie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À l’ère du CD, il était devenu difficile pour les maisons de disques de lutter contre la copie des CD et leur diffusion sur des forums ou d’autres sites pirates. Le streaming semble pallier à ce problème. Spotify et Deezer, premiers sur le marché, ont réussi à convaincre les maisons de disques de mettre en ligne, sur leurs plateformes, une partie de leur catalogue musical. Avec un démarrage assez difficile, ponctué de désaccords et de méfiance entre les majors, les plateformes et la Sacem, le streaming a finalement trouvé ses marques dans l’industrie.

 

Ce n’est qu’en 2012 que les choses se sont accélérées. Forte utilisation du numérique dans tous les domaines, hyperconnectivité, développement de smartphones ultra performants et des forfaits internet chez les opérateurs. Il est facile aujourd’hui d’être connecté 24 heures sur 24. Cette hyperconnectivité développe de nouveaux besoins. Pouvoir écouter de la musique partout et à n’importe quel moment de la journée, telle est la devise de Spotify et de Deezer pour correspondre aux attentes de leurs utilisateurs. Mais cette évolution technologique a considérablement modifié la consommation de musique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Désormais, le streaming est le mode le plus utilisé au profit du CD, dont les ventes continuent de chuter. En 2007, date de création des premières plateformes, le marché physique représentait 67 millions d’albums vendus contre 13,4 millions de téléchargements légaux sur les plateformes. En 2012, la situation s’est complètement inversée. Une situation qui perdure aujourd’hui puisque le marché du disque représente 91.578 ventes pour

153.721 streamsUn exemple montre le réel changement, celui des streams réalisés par Aya Nakamura. « 1000 abonnés premium qui téléchargent l’album d’Aya Nakamura équivaut à la vente d’un album physique » précise Ibrahim Boudjouraf, manager chez Totem Production.

 

Le Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP) a pris la décision, début 2019, de réduire le poids du streaming dans la vente d’albums. Désormais, 1500 streams effectués avec des abonnements payants valent une vente physique (CD et vinyle). Auparavant,

1000 streams valaient une vente d’albumsL’achat du disque est une pratique qui se perd de génération en génération. Comme l’a été l’achat du vinyle au début des années 90. Le disque va-t-il suivre le même chemin? Du côté du Groupe de Recherches expérimentales sur l'acte musical (GREAM) la réponse est difficile à formuler.

« Les plus jeunes sont source d’inspiration pour les autres. C’est un phénomène qu’on retrouve de génération en génération. Tout est une question d’inspiration » 

Rachel Cartier, responsable éditorial chez Deezer.

« Ça a pris une telle proportion, qu’ils ont intégré 

  ça dans les ventes d’albums. Aujourd’hui, quand      on calcule une vente d’album, on parle de                    physique, digital et streaming »

  Ibrahim Boudjouraf, manager chez Totem Production

Selon l’IFPI, les 16 - 24 ans représentent 98% des consommateurs de musique qui utilisent les plateformes légales d’écoutes. Une aubaine pour elles qui commencent à générer un faible profit. Connectée 24 heures sur 24, sept jours sur sept, la jeune génération profite de la disponibilité des oeuvres pour consommer la musique par boulimie ou simplement pour avoir un bruit de fond.

Ce sont eux, les premiers à utiliser les plateformes, notamment en s’abonnant gratuitement. Certains ont peut-être la chance d’avoir un abonnement à 9,99€ par mois, offert par leurs proches, pour écouter de la musique en illimité partout, même sans connexion. Avec un prix plus bas qu’un CD pour disposer d’une quantité illimitée de musique (en moyenne 40 millions de titres sur les plateformes), le choix n’est pas difficile.

La jeune génération est donc une source d’inspiration pour anticiper les modes de consommation. Mais elle dispose également d’une influence conséquente dans les genres musicaux. Aujourd’hui, la chanson française, la pop mais aussi et surtout les musiques urbaines sont les genres les plus écoutés sur les plateformes. Le rap, populaire dans les années 90, connaît un nouveau souffle depuis l’avènement du streaming. Orelsan, Gringe, Roméo Elvis, Damso, Georgio, Jul… La France et ses pays voisins ont vu de nombreux artistes se révéler grâce à l’écoute en ligne.

Pour les artistes, les réponses sont également confuses. Mais l’espoir est encore présent.

« On vend pas mal d’albums à la fin des concerts, je ne pense pas qu’il disparaîtra totalement » explique Vincent Jouffroy, le chanteur d’I Am Stramgram. De même pour Blondstone. « Ça fait déjà des années qu'on entend cette question. Après je ne sais pas si un jour on vendra que des clés USB sur les concerts. Mais je pense que les gens ont besoin d'un produit à acheter » confie Alexandre Astier, le guitariste du groupe.

 

 

 

Les jeunes, consommateurs prisés des plateformes

 

 

Cet abandon du disque correspond à ce nouveau mode de consommation: avoir accès à tout, n’importe où. Moins attrayant ? Trop gros ? Trop cher ? Nombreuses sont les hypothèses pour essayer de comprendre l’abandon du disque par la jeune génération. Désormais, ces jeunes en question sont devenus les cibles principales des plateformes de streaming.

Un espace idéal pour les jeunes qui découvrent sans cesse de nouveaux rappeurs et de nouveaux genres via les playlists. Alors que dans les années 90, les disques étaient copiés sur les ordinateurs puis mis en ligne sur des forums où tout le monde pouvait, par la suite, télécharger les musiques. Désormais, il n’y a plus besoin d’utiliser des pratiques illégales. Chacun peut découvrir des rappeurs, écouter en boucle son album favori sans avoir besoin de l’acheter physiquement. Le public y trouve son compte et les artistes y trouvent des streams (terme anglophone pour désigner le nombre d’écoutes par titre). Mais que valent ces écoutes ?

Sophian Fanen - Journaliste Les Jours et auteur du livre Boulevard du Stream

Sophian Fanen - Journaliste Les Jours et auteur du livre Boulevard du Stream

Sophian Fanen - Journaliste Les Jours et auteur du livre Boulevard du Stream

28.800 albums vendus en une semaine :

 

5.000 albums physiques

1.400 téléchargements

22.400 streams

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50.881 albums vendus en une semaine :

 

23.265 albums physiques

3.232 téléchargements

24.384 streams

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«KID» - Eddy de Pretto

 

Single d'or (soit 15.000.000 streams) 9 mois après sa sortie

 

 

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«Canopée» - Polo & Pan

 

Single d'or (soit 15.000.000 streams) 3 ans après sa sortie

 

 

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«La loi de Murphy» - Angèle

 

Single d'or (soit 15.000.000 streams) un an et deux mois après sa sortie

 

 

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Le genre musical influence le nombre de ventes. Cliquez sur les différentes pochettes pour le découvrir →

«Billets verts» - Maes

 

Single d'or (soit 15.000.000 streams) 3 mois après sa sortie

 

 

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